Historique et population

HISTORIQUE ET POPULATION

*PAYS : CANADA

*PROVINCE : QUÉBEC

*RÉGION : BAS ST-LAURENT

*COMTÉ : TÉMISCOUATA

*POPULATION : 248

*GENTILLÉ : JEANNOIS, JEANNOISES

*SUPERFICIE : 147.16 KM 2

*CONSTITUTION : 1ER JANVIER 1965

NOTRE HISTOIRE :

Entre 1914 et 1918, un groupe d'étudiants procèdent à l'arpentage d'une partie du Canton de Robinson. Au début des années 1920, quelques squatters néo-brunswickois s'installent à cet endroit, rapidement suivis par des familles de Saint-Rose-du-Dégelé (Dégelis), qui occupe une bande de terre le long du ruisseau Baker puis, par des gens de Montréal, de Québec, de la Beauce, de Bellechasse. En 1923, la mission de Saint-Maur est instituée, nom qui rappelle la proximité de la paroisse de Saint-Benoît-de-Packington, Saint Benoît de Nursie ayant été le maître de Saint Maur (vers 512-584). La mission de Saint-Maur était installée tout près du pont Romain-Caron sur la droite en descendant la rivière Méruimticook. L'Église faisait fonction à la fois d'école et d'église. Les enfants d'Alcime Soucy (Eddy, Prime, Fred) l'ont fréquenté. Il faut aussi ajouter que deux moulins à scie étaient en opération dans les années 1920-1930 sur les rives de la rivière Méruimticook à quelques mètres du pont Romain-Caron sur le site du nouveau pont. La présence de deux moulins a stimulé la venue de nouveaux colons et le développement de la mission de St-Maur. L'un des moulins appartenant à M. Thibeault a laissé son nom à ce lieu qui porte maintenant le nom de Lac Thibeault.

Bien avant la fondation de Saint-Maur et de Saint-Jean-de-la-Lande, des habitants provenant surtout du Nouveau-Brunswick se sont installés sur la frontière du Québec dans un endroit dit Boundry (Frontière) ou encore appelé le coin. Ce bourg, à cheval sur la frontière des deux provinces est habité depuis la fin des années 1800. La construction du chemin de fer qui passe à cet endroit est à l'origine de ce développement. Un hôtel, deux magasins générals et une gare ont déjà été en opération à Boundry.

À compter de 1932, le nom de la mission est modifié en Saint-Jean-de-la-Lande, en raison de la canonisation, en 1930, du martyr Normand Jean La Lande qui a vécu de 1620 à environ 1646. La mission déménage alors son Église sur les collines du rang 8 et 9 à son emplacement actuel. Érigé canoniquement en 1964, la paroisse verra son nom retenu pour identifier la municipalité créée l'année suivante. Cette Église fut construite par les premiers colons tel que Gratien Belzile et ses frères Alphonse et Paul-Émile. Le bois de construction utilisé pour bâtir l'Église a été préparé par Damase Lang, un résident du Lac Baker, qui opérait à cette époque au moulin à scie au rang 8 et 9 sud à la frontière du Nouveau-Brunswick et du Québec.

En 2011, la municipalité de Saint-Jean-de-la-Lande perdra l'un de ses pionniers et ancien maire de la paroisse : Robert Belzile, il était arrivé en 1932 âgé de 6 ans avec ses parents Charles Belzile, Adèle Thibault ainsi que ses frères et sœurs : Alphonse, Jean-Charles, Gratien, Paul-Émile, Agnès, Germaine, Ivanhoé, Lina et Fernand. Ils étaient de Saint-Clément (comté de Rivière-du-Loup). Robert y est demeuré plus de 79 ans. Il sera demeuré toute sa vie durant. Saint-Jean-de-la-Lande possède sur son territoire deux importants cours d'eau, le Lac Méruimticook (Lac Jerry) et le Lac-Baker. De plus, des rivières irriguent de ses vallées profondes. La population jeannoise se compose principalement de cultivateurs, de travailleurs forestiers et de travailleurs d'industries.

Patrimoine
La municipalité abrite un pont couvert, le pont Romain-Caron, protégé depuis 2006 à titre de monument historique cité par la municipalité. Des projets de mise en valeur pour ce pont sont régulièrement proposés. Le pont Romain-Caron, construit en 1940, est un pont couvert en bois, de type Town élaboré. La valeur patrimoniale du pont Romain-Caron réside dans sa rareté : il est le dernier pont couvert du Témiscouata. Les ponts de type Town sont composés de bois de nos fermes et de madriers entrecroisés formant un large treillis dont les pièces sont reliées les unes aux autres par des chevilles de bois dur. Dans la variante de type Town élaboré, les chevilles de bois sont remplacées par des clous et les dimensions des madriers sont réduites. De plus, la structure est renforcée grâce à l'ajout de poteaux verticaux. Le pont Romain-Caron est conçu selon cette variante. Ce pont, d'une largeur exceptionnelle (31,85 mètres), est dans un excellent état de conservation.

La valeur patrimoniale du pont Romain-Caron réside également dans son intérêt commémoratif. En effet, ce pont a été nommé ainsi en l'honneur de Romain Caron (1899-1988), l'un des pionniers de Saint-Jean-de-la-Lande. À la suite de la destruction de l'ancien pont en 1933, Romain Caron a assuré la traversée de la rivière en canot pendant 42 jours et, par la suite construit de ses mains le pont actuel, en 1940.

Références wikipédia. Org